La petite histoire de Pierre Cambronne.Le vicomte Pierre Jacques Étienne Cambronne, né et mort à Nantes(26 décembre 1770-29 janvier 1842), est un général de division du Premier Empire.Aujourd’hui, je vais vous parler de Pierre Cambronne général d’empire, un homme qui est rentré dans l’histoire de manière assez impromptue car c’est un gros mot de 5 lettres, qu’il aurait prononcé en juin 1815, qui forgea sa légende. Nous sommes à Waterloo morne plaine, Cambronne est à la tête de la garde impériale. Et aux Anglais sommant les derniers carrés de soldats français de se rendre, il aurait répondu « La garde meurt mais jamais ne se rend ! » et devant l’insistance de l’ennemi il aurait rajouté : « Merde » Pierre Jacques Cambronne général de division du Premier Empire. Toute sa vie il niera avoir tenu ces deux propos. Et pourtant ils lui sont à jamais associés. Dans Les Misérables, Victor Hugo y fait référence, et plus tard Sacha Guitry écrira même une pièce intitulée « Le mot de Cambronne ». L’anecdote prend des proportions phénoménales, alors qu’aujourd’hui encore personne ne peut vraiment affirmer que Cambronne ait prononcé ces mots. En revanche ce que moi je peux vous confirmer c’est que Cambronne était un homme de cœur. Né à Nantes en 1770 dans l’une des maisons du pont de Belle-Croix, il est fils de petit commerçant, il fait ses études à l’Oratoire de Nantes où il reçoit une éducation religieuse. Mais ce sont les armes qui l’ont toujours séduit. Il s’engage très tôt dans l’armée républicaine, à seulement 22 ans. Sauf qu’à 22 ans, on fait des bêtises. Certains volent des voitures, d’autres se retrouvent chroniqueurs ici. Complètement ivre, il frappe un officier et sera condamné à mort. Heureusement, son colonel de régiment, conscient des qualités militaires de Cambronne, lui sauve la mise. Il part alors du principe que chacun mérite une seconde chance. Et son statue d’officier lui permettra de sauver plus d’une fois la vie de ses ennemis, en relâchant parfois des anciens camarades de L’Oratoire, en donnant ses rations de pain à des habitants de village assiégé. Une fois même, il a hébergé chez sa mère à Saint Sébastien près de Nantes un curé royaliste poursuivi par la justice républicaine. Après Waterloo, notre homme de cœur, emprisonné en Angleterre, fait comme l’opportuniste de Jacques Dutronc il, Il, « retourne sa veste ». Et oui, Cambronne servira Louis XVIII sous la Restauration. Ce qu’il a peut être regretté lorsqu’il apprendra que Napoléon Bonaparte lui avait légué 100 000 francs dans son testament. Pour l’anecdote : le bonnet à poil d’ours des Grenadier Guards britanniques est emprunté aux grenadiers à pieds de la Garde impériale de Napoléon 1er, vaincus à Waterloo. Cambronne commandait alors le 2e bataillon du 1er Chasseurs. |