Tout commence avec les lettres
lumineuses F.R.A.N.C.E qui ornaient le navire. Disposées dans le musée, elles guident les visiteurs jusqu’au début de l’exposition. Là, un amoncellement de valises marque le passage vers une autre époque. Celle de la fierté française: financé en partie par l’Etat, ce vaisseau amiral – plus long que la tour Eiffel, c’est dire – était une vitrine du savoir-faire hexagonal. Hormis quelques détails comme les toasters et les congélateurs, qui étaient américains, tout provenait d’entreprises françaises; 48 décorateurs travaillèrent à lui donner cette touche si caractéristique du début des sixties: des meubles aux lignes arquées, du vinyle, du formica et de l’aluminium – matériaux alors à la pointe de la modernité – et partout, des couleurs flashy. Robes de soirée et smoking sont aussi exposés : l’ambiance à bord, élégante et guindée, fait furieusement songer à la série phénomène Mad Men. La cigarette est partie prenante de l’époque ; les cendriers en verre ornent toutes les tables, sur lesquelles les passagers dégustaient des plats gastronomiques, concoctés par une armada de cuisiniers (ils étaient 90). (LE JDD).
11 mai 1960, le France est lancé sous les yeux émerveillés de plus de 100 000 spectateurs. Cinquante ans après, le musée national de la Marine s’associe à la commémoration de cet anniversaire en consacrant une exposition majeure à ce paquebot légendaire, œuvre industrielle nationale, témoin d’une société et des arts décoratifs des années 60.
L'exposition retrace l'épopée du mythique paquebot. Et présente le projet d'un nouveau transatlantique à 300 millions d'euros... (en 2015)